Arrivés à la retraite, il n’est pas rare que certains décident de changer de vie. Que ce soit un déménagement vers un nouveau lieu de vie, l’achat d’une résidence secondaire, ou d’un logement pour investir et transmettre le bien à ses enfants, le changement implique bien souvent l’obtention d’un crédit. Pour avoir l’accord des banques, le principal obstacle est de trouver une assurance de prêt après 60 ans, qui permettra de couvrir l’emprunt.

De plus en plus, les séniors s’imposent comme une part importante de la population française, et mondiale. Les progrès de la médecine, les conditions de vie en constante amélioration, permettent de vivre de plus en plus vieux, et en meilleure santé que les générations précédentes. Consommateurs au fort pouvoir d’achat (plus de 150 milliards d’euros) les séniors représentent des acteurs majeurs en termes de consommation.
Il n’est plus rare, aujourd’hui de contracter un emprunt après 60 ans pour réaliser un achat immobilier, ou réaliser un projet de vie au moment de la retraite.

Les séniors se voient ainsi proposer de plus en plus d’offres de crédit et d’assurances de prêt après 60 ans. Malgré les réticences liées à l’âge des emprunteurs, les banques et les compagnies d’assurances mettent en place des contrats adaptés à cette clientèle nouvelle et aux spécificités bien particulières.

Choisir son assurance de prêt après 60 ans>

Pour séduire, et ne pas perdre, ce nouveau type de clients, et cette population en plein essor les compagnies d’assurance proposent donc des contrats où le risque décès, et les couvertures sur le prêt sont repoussés à des âges plus avancés. Certaines assurances de prêt après 60 ans couvrent l’assuré jusqu’à 80, voire même 90 ans selon les garanties et les taux choisis.

Les contrats de groupe, proposés en premier lieu par les banques et les établissements prêteurs ont également repoussé la barrière limite de l’âge de souscription, en général jusqu’à 70 ans.

Jusqu’à 60 ou 65 ans, sans souci particulier de santé, la solution la plus simple et la moins onéreuse passe souvent par la souscription de ce type d’assurance. Il faut toutefois bien veiller à étudier avec attention les différentes conditions et clauses des garanties proposées. En optant pur un contrat de groupe, vous optez pour une mutualisation des tarifs, mais aussi des risques. Ainsi, quel que soit le profil, tout le monde est logé à la même enseigne et bénéficie des mêmes taux de couverture.

La délégation d’assurance de prêt après 60 ans

Pour trouver un contrat d’assurance de prêt après 60 ans adapté et personnalisé, la solution consiste à se tourner vers une assurance individuelle, ou une délégation d’assurance, comme le permet la loi. Depuis 2010, la loi Lagarde, permet à chaque emprunteur de faire assurer son prêt auprès de la compagnie d’assurance de son choix, à condition que les garanties soient au moins équivalentes à celles du contrat proposé par la banque.

Selon les conditions et les tarifs proposés par l’établissement prêteur, choisir un contrat externe à la banque pour son assurance de prêt après 60 ans peut s’avérer une bonne solution pour bénéficier de garanties adaptées à son profil d’emprunteur. Les différents contrats externes permettent dorénavant, la plupart du temps, de couvrir l’assuré jusqu’à 85 ans, voire 90 ans. Passer par une délégation d’assurance de prêt après 60 ans permet souvent d’accéder au crédit et de s’assurer de l’accord de la banque.

En comparant les différentes offres proposées par les assurances de prêt après 60 ans vous pourrez trouver le meilleur compromis garanties/tarifs. Le tarif des différentes assurances de prêt après est de toute façon plus élevé car les risques de maladies, ou de décès sont plus grands.

Ainsi, l’assurance emprunteur, passé 60 ans peut peser jusqu’à 50% du coût global du crédit. Il est donc plus que conseillé de négocier plus fermement l’assurance de prêt après 60 ans que le taux du crédit lui-même, qui ne variera que de quelques dixièmes, au mieux.

Moyennant d’inévitables surcoûts liés à la situation médicale et à l’âge, il est aujourd’hui plus facile de souscrire à une assurance de prêt après 60 ans.

Depuis la loi de consommation, dite loi Hamon de 2015, il est également plus simple de changer d’assurance de prêt et de résilier son contrat. Il est maintenant possible de résilier sans frais ni obstacle de la banque un contrat d’assurance de prêt souscrit dans les 12 derniers mois.

Le changement d’assurance en cours de crédit permet ainsi de réévaluer la prime d’assurance  en fonction du capital restant dû, et non plus en fonction de la somme de départ.

Des formalités médicales plus poussées

Lors de la souscription d’une assurance de prêt après 60 ans, les assureurs sont plus attentifs aux différents risques, en particulier le risque décès. Si remplir un simple questionnaire sur son état de santé suffit pour un emprunteur plus jeune, passé 60 ans, le bilan médical est quasiment systématique. A faire chez son médecin traitant habituel, ou chez un médecin agréé par l’assureur, il permet de faire le point sur l’état de santé du souscripteur avant de donner l’accord de prêt. Il peut être également complété de différentes analyses, de sang ou d’urines. Différent selon les compagnies, le bilan médical ne dispose pas de limites légales. Ainsi, en fonction des profils, les analyses et informations à fournir peuvent être plus ou moins nombreuses et fastidieuses.

Par exemple, une personne ayant été traitée pour un cancer, peut être amenée à fournir le compte-rendu opératoire de l’intervention subie, mais également les résultats des analyses post-opératoires ou les différents traitements suivis après l’opération.

Les personnes diabétiques, ou cardiaques, devront sans doute se soumettre à un fond d’œil, ou un électrocardiogramme, avant de pouvoir souscrire leur assurance de prêt après 60 ans.

Parmi les exclusions des garanties, l’assurance de prêt après 60 ans peut également couvrir l’assuré pour toutes les causes de décès, sauf celles liées à sa maladie.

La délégation de prêt d’assurance après 60 ans, permet de trouver un contrat plus personnalisé, en choisissant sur-mesure les différentes garanties.

Ainsi, si vous êtes à la retraite, vous n’aurez pas besoin d’une assurance garantissant une perte d’emploi, ou toute autre assurance liée à l’exercice d’une activité professionnelle.

Emprunter grâce à la convention AERAS

Créée par les Ministères de l’Economie et de la Santé, et le CISS (Collectif Inter-associatif Sur la Santé), en concertation avec les banques et compagnies d’assurance, la convention AERAS (s’Assurer et Emprunter en Risque Aggravé de Santé) est destinée aux personnes ayant de graves problèmes de santé (actuellement, à venir, ou par le passé). Elle permet au plus grand nombre d’obtenir un emprunt, et de trouver un contrat d’assurance de prêt après 70 ans.

Qui peut bénéficier de la convention AERAS ?
Elle est destinée aux personnes qui présentent un risque aggravé de maladie ou de décès (risque médical, lié à l’âge, activités professionnelles à risques, etc.). Elle permet d’obtenir un emprunt, et de souscrire à une assurance de prêt après60 ans qui couvre leur crédit.

L’évaluation commune des risques médicaux
Chaque assureur de prêt qui signataire de la convention tient compte de des mêmes critères pour effectuer l’évaluation des risques selon les différents profils. Cela permet ainsi une transparence totale et uniforme des compagnies d’assurance envers les assurés. Les critères sont révisés annuellement par un ensemble de professionnels de la santé. Ils sont ainsi mis à niveau régulièrement selon les progrès de la médecine, et l’évolution du milieu médical.

La convention AERAS rend aussi obligatoire la prise en compte de tout examen médical passé dans les six mois, quelle que soit la compagnie pour laquelle il a été effectué.

Les plafonds d’opérations de l’AERAS
Pour des prêts immobiliers ou professionnels, le montant du plafond est de 320 000 euros. Il est de 17 000 euros pour les crédits à la consommation.

La mutualisation des risques
Le dispositif d’écrètement des surprimes liées aux risques accrus (mutualisation) est destiné aux emprunteurs les plus modestes, qui présentent un risque aggravé de santé. Financé par les banques et compagnies d’assurance, il permet  ainsi d’éviter de payer des surprimes d’assurances trop élevées (plus de 1,4 point de TAEG).

Le droit à l’oubli
Depuis le 2 septembre 2015, la convention AERAS prévoit également un droit à l’oubli. Il concerne les personnes qui ont été atteintes il y a plusieurs années, d’une pathologie cancéreuse, et désormais guérie. Il permet de ne pas être pénalisés lors de la souscription d’un contrat d’assurance de prêt après 60 ans, et donc d’accéder d’obtenir plus facilement un emprunt.