Bien que plus compliqué que pour une personne active de 35 ans, contracter un emprunt après 70 ans est toujours possible. Dans le cadre d’un crédit immobilier, afin d’acheter une nouvelle résidence, principale ou secondaire, ou pour investir, des solutions existent. L’opération est difficile, car les banques sont toujours plus frileuses passé un certain âge. Le principal obstacle réside dans l’opportunité de trouver une assurance de prêt après 70 ans. Selon les différentes offres proposées par les compagnies d’assurance, il existe néanmoins certains contrats qui permettent de couvrir l’emprunt jusqu’à un âge avancé.

Obtenir un prêt après 70 ans

Les séniors représentent une part de plus en plus importante de la population. Le vieillissement de la population dû aux progrès de la médecine, aux meilleures conditions de vie, chamboule également les modes de consommation. Il n’est plus rare aujourd’hui, de décider d’emprunter après 70 ans.

Encore faut-il que les établissements bancaires acceptent le crédit, bien souvent immobilier, qui vous permettra de transmettre à vos enfants et petits-enfants un patrimoine immobilier.

Malgré ces réticences, le poids économique, et le pouvoir d’achat des séniors (plus de 150 milliards d’euros) est tel que les banques, et les établissements de crédit proposent de plus en plus d’offres pour séduire ces nouveaux acteurs majeurs de la consommation.

Pour s’assurer du remboursement du prêt, les banques demandent aux emprunteurs de plus de 70 ans (comme aux plus jeunes) de souscrire à une assurance de prêt.

Malgré tout, si vous êtes dans l’incapacité de souscrire une assurance de prêt après 70 ans, il reste plusieurs possibilités parallèles : le prêt hypothécaire, et le nantissement d’assurance vie.

Si vous vous apercevez que la durée de fin du prêt dépasse l’âge de couverture assuré par votre assurance de prêt, votre prêt ne sera plus couvert passé ce moment. En cas de décès après la date maximale de couverture de l’assurance, ce sont vos héritiers qui hériteront de la dette en même temps que du bien immobilier au moment de la succession.

Si votre épargne n’est pas suffisante pour couvrir le restant du capital dû, ou que les héritiers n’ont pas la possibilité de couvrir les mensualités du prêt, il faudra revendre le bien en urgence, même en dessous du marché.

Trouver une assurance de prêt après 70 ans

S‘ils présentent des risques médicaux et de décès naturellement plus élevés qu’un jeune actif, les séniors ont de plus en plus l’opportunité de trouver une offre d’assurance de prêt après 70 ans. Ainsi, emprunter et assurer son emprunt est devenu moins compliqué qu’il y a quelques années.

L’assurance de prêt après 70 ans coute néanmoins plus cher. Pour un jeune emprunteur, la garantie décès passe ainsi de 0,30% du montant total de l’emprunt, à plus de 1,70% selon les offres pour un prêt d’une durée de 20 ans de 200 000 euros.

Elément différentiel unique, le coût de l’assurance de prêt après 70 ans augmente avec l’âge, tandis que le taux d’emprunt, lui, reste le même quel que soit l’âge de l’emprunteur. La différence entre deux montants totaux d’un prêt d’une même somme et d’une même durée, selon l’âge de l’emprunteur se joue donc sur l’importance du taux des garanties décès et invalidité.

Passé un certain âge (différent selon les contrats), les assurances de prêt de groupe proposées par les banques ne conviennent plus à la situation. Soit, car elles excluent les souscriptions après un certain âge, soit car les garanties sont trop restrictives sur les durée couverte, soit car les surprimes dues à l’âge sont trop importantes.

La solution se trouve donc dans la délégation d’assurance. En passant par une assurance extérieure pour l’assurance de prêt après 70 ans, vous pouvez trouver l’offre qui correspond le mieux à votre profil. Il peut être très intéressant de comparer les offres, les tarifs et les garanties proposés.

La délégation d’assurance de prêt après 70 ans

Depuis 2010 et la loi Lagarde il est désormais possible de souscrire une assurance de prêt auprès d’une compagnie extérieure à l’établissement bancaire de crédit. Sous réserve de proposer un contrat aux garanties de couverture au moins équivalentes, la banque ne peut désormais plus vous imposer de contracter son assurance. Vous avez ainsi la possibilité de comparer les différentes offres d’assurance de prêt après 70 ans, afin de souscrire à une assurance qui correspond au plus près aux particularités de votre profil.

Moyennant d’inévitables surcoûts liés à la situation médicale et à l’âge, il est plus facilement possible de souscrire à une assurance de prêt après 70 ans.

Depuis la loi Hamon de 2015, il est également plus facile de changer d’assurance de prêt et de résilier son contrat. Il est dorénavant possible de résilier sans frais ni obstacle de la banque un contrat d’assurance de prêt souscrit dans les 12 derniers mois.

Un changement d’assurance en cours de crédit permet ainsi de réévaluer la prime d’assurance  en fonction du capital restant dû de l’emprunt, et non plus en fonction de la somme prêtée au départ.

Un questionnaire de santé plus poussé

Si la durée de vie moyenne est en constante augmentation, les principales préoccupations des assureurs et établissement de prêt continuent de tourner autour de l’état de santé des séniors. Il existe de plus en plus d’offres pour les personnes qui sont au-delà des 80 ans. Des offres qui s’adaptent aux particularités des séniors, et qui leur permettent aussi bien de réaliser un emprunt, mais également de souscrire à une assurance de prêt après 70 ans.

Pour emprunter après 70 ans, et assurer son crédit, les séniors sont soumis à un questionnaire plus poussé que celui réalisé lors d’un emprunt par un jeune souscripteur. Trouver une assurance de prêt après 70 ans nécessite de répondre précisément et de façon franche au questionnaire soumis par l’assureur et à tous les bilans de santé que celui-ci juge nécessaire. A réaliser chez son médecin traitant habituel, ou un médecin agrée par l’assureur, le bilan médical peut également être complété par des analyses de sang et d’urines. Selon les différents contrats d’assurance de prêt après 70 ans les tests peuvent être variables, et sans limites légales.

Emprunter avec la convention AERAS

Créée par les Ministères de l’Economie et de la Santé, le CISS (Collectif Inter-associatif Sur la Santé), et en concertation avec les banques et compagnies d’assurance, la convention AERAS (s’Assurer et Emprunter en Risque Aggravé de Santé) est destinée aux personnes ayant de graves problèmes de santé (actuellement, à venir, ou par le passé). Elle permet au plus grand nombre d’obtenir un emprunt, et de trouver un contrat d’assurance de prêt après 70 ans.

Qui peut bénéficier de la convention AERAS ?
La convention AERAS est destinée aux personnes qui présentent un risque accru de maladie ou de décès (risque médical, lié à l’âge, activités professionnelles à risques, etc.). Elle leur permet d’obtenir un emprunt, et de souscrire à une assurance de prêt couvrant leur crédit.

Une évaluation commune des risques médicaux
Chaque assureur de prêt qui a signé la convention tient compte de critères identiques pour effectuer l’évaluation des risques selon les profils. Cela permet ainsi une transparence totale et uniforme selon les différentes compagnies. Les critères sont révisés annuellement par un ensemble de professionnels de la santé, et mis à niveau selon les progrès de la médecine et l’évolution du milieu médical.
La convention AERAS rend également obligatoire la prise en compte de tout examen médical passé dans les six mois, ce quelle que soit la compagnie.

Les montants des plafonds d’opérations de l’AERAS
Pour des prêts immobiliers ou professionnels, le montant du plafond est de 320 000 euros. Pour les crédits à la consommation il est de 17 000 euros.

La mutualisation des risques
Financé par les banques et les compagnies d’assurance, le dispositif d’écrètement des surprimes liées aux risques accrus (mutualisation) est destiné aux emprunteurs les plus modestes, qui présentent un risque aggravé de santé. Il leur permet  ainsi d’éviter de payer des surprimes d’assurances trop élevées (plus de 1,4 point de TAEG).

Le droit à l’oubli
Depuis le 2 septembre 2015, la convention AERAS prévoit un droit à l’oubli. Il concerne les personnes qui ont été atteintes il y a plusieurs années, d’une pathologie cancéreuse, présentement guérie. Ce droit à l’oubli permet de ne pas être pénalisés lors de la souscription d’un contrat d’assurance de prêt après 70 ans, et donc d’accéder plus facilement à un emprunt.