Également appelé financement participatif, le crowdfunding a le vent en poupe en Europe et particulièrement en France. Il peut se présenter sous forme de dons avec ou sans contreparties, de souscriptions de titres, ou encore de prêts avec ou sans intérêts.

crowdfunding assuranceL’ordonnance n°2014-559 du 30 mai 2014 ainsi que le décret n°2014-1053 du 16 septembre 2014 instaurent un cadre réglementaire à cette forme de financement. Le crowdfunding a permis de collecter 152 millions d’euros en 2014 selon le baromètre publié par Compinnov avec l’association financement participatif France, soit quasiment le double de l’année 2013.

Les caractéristiques du crowdfunding

Depuis le 1er octobre 2014, un particulier peut prêter de l’argent aux entreprises qui ont besoin de cette manne financière. Il doit pour cela passer par un intermédiaire en financement participatif (IFP) qui est soumis aux nouvelles règles mises en place par les derniers textes législatifs. Le prêteur ne peut placer plus de 1 000 euros par projet avec une durée de 7 ans maximum pour le crédit. S’il s’agit d’un prêt sans intérêt, le montant ne peut dépasser 4 000 euros par projet et par prêteur. En outre, chaque porteur de projet n’est pas autorisé à emprunter plus d’un million d’euros par projet.

assurance crowdfundingIl est important de souligner qu’un tel financement n’est pas sans risque pour le particulier, ce qui rend essentielle la souscription d’une assurance crowdfunding. En effet, si l’entreprise dans laquelle il a placé son argent fait faillite, il perd intégralement son investissement. Même si les plateformes IPF ont sélectionné les projets les plus prometteurs, il importe de s’informer sur l’entreprise dans laquelle l’argent sera investi, sur le secteur dans lequel la société emprunteuse évolue, sur ses parts de marché, sur la concurrence, mais également sur la capacité des dirigeants. Enfin, il faut éviter de mettre tous ses œufs dans le même panier, c’est-à-dire qu’il est conseillé de diversifier ses placements afin de s’assurer un minimum de retour sur investissement.

Qu’en est-il de l’assurance crowdfunding ?

Si le risque de perdre son placement dans une entreprise est bien réel, et il est relativement élevé quand il s’agit d’une start-up. D’après de nombreux experts, environ 4 entreprises sur 10 peuvent faire défaut, entrainant la perte de l’argent des prêteurs. La stricte réglementation qui encadre les acteurs du crowdfunding tels que les Conseillers en investissement participatif (CIP) et les Intermédiaires en financement participatif (IFP) apporte une garantie supplémentaire pour l’investisseur, le donateur ou le prêteur. Le rigoureux processus de sélection des projets par les plateformes constitue également un gage de sécurité, même si l’assurance crowdfunding reste la meilleure solution pour garantir les fonds investis.

L’assurance crowdfunding fait encore une assez timide apparition sur le marché des assurances. Il existe toutefois quelques offres présentées par les assureurs pour pouvoir récupérer sa mise initiale dans des cas très spécifiques. C’est le cas d’Allianz qui s’associe avec la plateforme de financement participatif SmartAngles à hauteur de 5 à 10 millions d’euros. Dans la pratique, la compagnie d’assurance apportera un euro pour chaque euro investi par un des clients dans une start-up qui se finance par le biais de SmartAngels. Par ailleurs, en cas de force majeure comme la fin d’indemnisation chômage, l’invalidité ou le veuvage, l’assuré peut récupérer son investissement pendant les 5 premières années du projet. De même, Particeep permet aux investisseurs et aux porteurs de projet qui cherchent à se financer par le biais du crowdfunding d’obtenir une couverture adéquate grâce à une gamme d’offres complètes.